Tabagisme : oubliez la nicotine… c’est le goudron qui pose problème

Oui, la nicotine reste, de loin, la substance la plus médiatisée lorsque l’on parle de lutte contre le tabac. Et pourtant, elle est loin d’être la plus nocive dans le cocktail toxique de la cigarette. Le « goudron de cigarette » fait référence aux particules chimiques toxiques laissées par la combustion du tabac, formant un résidu collant de couleur brune ou jaunâtre. En plus du monoxyde de carbone, le goudron de cigarette, parfois appelé « Tar » en conformité avec son nom anglais, reste la substance la plus nocive pour la santé, augmentant le risque de plusieurs types de cancer.

Le goudron : la dernière bouffée est plus dangereuse que la première

On retrouve du goudron partout ou du tabac est brûlé, et sa quantité augmente à mesure que la combustion dure dans le temps. La dernière bouffée de votre cigarette contient jusqu’à deux fois plus de goudron que la première. Il paralyse les cils des poumons et contribue à l’apparition de maladies pulmonaires compliquées comme l’emphysème, la bronchite chronique et, dans le pire scénario, le cancer du poumon. La concentration de goudron dans une cigarette déterminait autrefois son prix et sa « puissance ». Depuis, la teneur en goudron a été plafonnée.

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Dans les années 1980, les cigarettes « normales » contiennent environ 15 mg de goudron. Les cigarettes dites « Light » contiennent entre 6 et 15 mg, tandis que les cigarettes dites « Ultra Light » contiennent entre 1 et 6 mg de goudron. Aujourd’hui, la teneur en goudron est limitée à 12 mg.

Les effets nocifs des substances chimiques contenues dans les cigarettes

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Selon l’Institut américain national du cancer (NCI), la fumée de tabac contient plus de 7 000 substances chimiques… dont une grande majorité dans le goudron qui renferme plusieurs toxines. Environ 250 de ces substances chimiques, dont le monoxyde de carbone, l’ammoniac et le cyanure d’hydrogène sont nocifs pour le fumeur actif et le fumeur passif. Environ 70 de ces substances sont cancérigènes. Avec le temps, le tissu pulmonaire sain, de couleur rose, devient gris et finit par devenir noir à mesure que le goudron s’accumule.

Le goudron paralyse et peut éventuellement tuer les cils dans les poumons. Ces structures minuscules ressemblant à des poils tapissent la trachée. Ils aident à piéger les polluants, mais lorsqu’ils sont endommagés, les toxines contenues dans le goudron peuvent aller plus profondément dans les poumons. Certaines de ces toxines sont libérées lorsque vous expirez ou lorsque vous toussez, mais d’autres se déposent et restent dans les poumons.

Mais le goudron n’affecte pas seulement vos poumons. De là, les toxines peuvent être transportées dans la circulation sanguine et commencer à se déplacer vers d’autres parties de votre corps. Comme la fumée est aspirée par voie buccale, le goudron peut également contribuer au cancer de la bouche.

Ces toxines peuvent affecter tous les organes de votre corps et, au-delà du cancer, peuvent entraîner d’autres pathologies chroniques :

  • Le diabète ;
  • Des maladies de la gencive ;
  • Des maladies cardiaques ;
  • L’infertilité.

Les cigarettes « light » ne sont pas plus saines

Les filtres à cigarettes ont été ajoutés pour la première fois dans les années 1950, lorsqu’il a été signalé que le goudron contenu dans le tabac était associé à un risque accru de cancer du poumon. L’idée était que le filtre devait piéger les résidus nocifs de goudron et de nicotine, mais la conception n’a jamais fonctionné aussi bien qu’on l’espérait. De nombreuses toxines traversaient encore les poumons du fumeur et y pénétraient, l’exposant ainsi aux risques des maladies liées au tabagisme.

Aujourd’hui, les qualificatifs « light » ou « léger » sont majoritairement interdits par les gouvernements. Les cigarettes à faible teneur en goudron sont dites « à faible rendement », mais elles n’en restent pas moins nocives. Les filtres des cigarettes à faible rendement ont également plus de trous d’air que les filtres classiques… mais les fumeurs les couvrent par inadvertance lorsqu’ils tiennent la cigarette. Selon le NCI, des recherches ont montré que le niveau de risque de cancer du poumon chez les fumeurs est pratiquement le même, que l’on fume des cigarettes normales ou des cigarettes light.

C’est d’ailleurs sur ce point que l’industrie de la cigarette électronique insiste, à raison. En effet, si la cigarette électronique contient elle aussi de la nicotine, elle ne « couve » pas toutes les substances toxiques issues de la combustion du tabac comme le goudron et le plomb. Pour qu’elle joue pleinement son rôle d’outil de sevrage tabagique, la cigarette électronique doit être envisagée comme un moyen de transition vers une vie sans nicotine. Pour plus d’infos, rendez-vous ici : https://www.vapoclope.fr/877-cigarette-electronique-vaporesso.